Saint-Pierre et Miquelon: 500 ans de pêche française dans l’Atlantique Nord

Cette exposition réalisée en partenariat avec l’équipe de Catherine Losier (archéologue) de l’université Mémorial de St John vise à démontrer que SPM recèle un patrimoine local exceptionnel associé aux pêcheries dans la longue durée, depuis le 16e siècle dont l’importance s’étend dans tout le monde atlantique et au-delà.

Sauvegarde du Patrimoine de l’Archipel (SPA)

L’exposition est composée de six panneaux et cinq vitrines mettant en contexte les vestiges archéologiques de l’anse à Bertrand et quelques objets issus de la collection ethnographique de l’association Sauvegarde du Patrimoine de l’Archipel.

L’objectif est de retracer l’histoire de la pêche à Saint-Pierre et Miquelon grâce au données archéologiques et de présenter l’environnement matériel des pêcheurs installés à l’anse à Bertrand depuis le 17e siècle.

La conclusion: "La valeur universelle exceptionnelle de l’archipel"
Saint-Pierre et Miquelon offre un paysage culturel exceptionnel, emblématique des activités de pêche à la morue qui se sont déroulées sur le littoral nord-est de l’Amérique, et ce, dans la longue durée. Le patrimoine de l’archipel témoigne de l’implantation durable d’une communauté dans le paysage de l’Atlantique Nord et des traditions architecturales, technologiques et culturelles typiques qui en ont découlé. C’est pour cette raison que Saint-Pierre et Miquelon a tous les attributs pour devenir la vitrine de la pêche à la morue qui s’est déroulée pendant 500 ans dans le golfe du Saint-Laurent.

Saint-Pierre et Miquelon
500 ans de pêche française
dans l'Atlantique nord

Un peu d'histoire

Saint-Pierre et Miquelon : 500 ans de pêche française dans l’Atlantique nord

La pêche à la morue française dans le golfe du Saint-Laurent a pris son essor dès le début du 16e siècle, dans la foulée des premières explorations, jusqu’à devenir une industrie d’envergure internationale au cours du 20e siècle. Les archives plaident en faveur d’une présence européenne ancienne à Saint-Pierre et Miquelon, et elles indiquent que dès le début du 16e siècle l’archipel était une destination prisée des pêcheurs de morue qui pratiquaient une pêche saisonnière migratoire basée sur la mobilité entre l’Europe et le golfe du Saint-Laurent. À partir de ces rassemblements annuels, une population sédentaire a commencé à s’établir dans l’archipel. Au cours des 19e et 20e siècles, la pêche s’est intensifiée jusqu’en 1992 lorsque le Canada a imposé un moratoire interrompant la plus grande pêcherie de l’Atlantique Nord.

C’est-à-dire qu’exactement 500 ans après que le premier voyage de Christophe Colomb en 1492 ait déclenché l’exploitation massive des ressources du continent américain, le gouvernement canadien a dû interdire la pêche à la morue pour tenter de sauvegarder l’espèce qui avait été décimée presque jusqu’à l’extinction. C’est aussi dire que le paysage du golfe du Saint-Laurent recèle 500 ans de patrimoine associé aux pêcheries françaises.

Evènements
Calendrier
Préparation de l’exposition

En partenariat avec Cédric Borthaire Professeur d’histoire et référent archéologique, et la classe Terminale du Lycée Émile Letournel. Réalisation du panneau final.

La parole aux jeunes: 
Les jeunes nous disent que les paysages de Saint-Pierre et Miquelon témoignent de manière exceptionnelle d’une histoire qui s’étale sur plus de 500 ans, retraçant le parcours d’une population de pêcheurs issus de la façade Atlantique européenne. Notre «caillou» est un bout du monde dont on parle assez peu. Pourtant, dès le 16e siècle Saint-Pierre et Miquelon a participé activement à l’économie du monde Atlantique. La morue de «chez nous» a nourri des générations d’Européens, d’Antillais et de Guyanais».

« Tôt le matin » (extrait)
25 Mai 2001
Saint-Pierre

Présentation du projet par Martine Briand, Présidente de l'Association Sauvegarde du Patrimoine (SPA).

Exposition
De juillet à octobre
Musée Archipelitude

Reportage, à l'île aux Marins, Martine Briand et Jérôme Anger - SPM la 1ère

Exposition
Novembre (à préciser)
St-John’s Terre-Neuve

Les 6 panneaux (PDF)

Catalogue de l'exposition (PDF)

Vous trouverez dans ce catalogue le texte intégral des panneaux de l’exposition, des photos des vitrines présentées et la description des artéfacts.

© 2021 Catherine Losier

Photo de couverture: Mallory Champagne 2019

Catherine Losier
Ph.D and
Associate professor at Memorial University of Newfoundland

Depuis le début de ma carrière, j’ai mené des projets portant sur la Nouvelle-France, la Guyane, les Antilles françaises et Saint-Pierre et Miquelon. Mes recherches documentent les particularités historiques des anciennes colonies françaises du monde Atlantique et soulignent la diversité des cultures et des peuples qui ont forgé l’histoire de ces territoires depuis le 16e siècle. Je cherche aussi à comprendre la place que ces territoires occupaient dans le monde Atlantique au cours de l’époque moderne et j’étudie les réseaux commerciaux qui liaient les colonies entre elles. Pour ce faire j’utilise les méthodes de l’archéologie historique, c’est-à-dire les données recueillies en fouille et dans les archives.

Martine Briand
Présidente de l'association Sauvegarde du Patrimoine de l'Archipel et journaliste

Originaire de Saint-Pierre et Miquelon , je suis rentrée « au pays » il y a 3 ans après près de 20 ans passés en France métropolitaine. U n retours qui a coïncidé avec une volonté de m’investir pour mon territoire, c’est ainsi que j’ai rejoint l’association sauvegarde du patrimoine de l’archipel qui œuvre pour la préservation du patrimoine bâti mais aussi plus largement pour la transmission de notre histoire commune. C’est ainsi que nous avons accueilli par exemple avec un grand intérêt l’’exposition de l’archéologue Catherine Losier au musée Archipélitude à l’île aux marins. Journaliste de profession, je ne manque jamais l’occasion de traiter de sujets historiques et patrimoniaux, pour faire connaitre notre histoire à l’extérieur de nos frontières mais aussi pour que les gens de l’archipel puissent mieux s’approprier leur riche héritage.

Cédric Borthaire
Professeur d'histoire et référent archéologique sur l'archipel
Sous la direction de Sylvie Leblanc et Jean-Louis Rabottin, j’ai participé aux premières fouilles qui ont mis en évidence la présence de groupes amérindiens et paléoeskimaux à l’Anse à Henry. Aujourd’hui, c’est avec plaisir que j’effectue la mission de référent archéologique pour Saint-Pierre et Miquelon, ce qui me permet de suivre les programmes de recherche en cours sur le territoire. En tant que bénévole également, je m’investis au sein de l’association « Sauvegarde du Patrimoine de l’Archipel ». Enfin, en tant que professeur d’histoire-géographie au lycée Émile Letournel, je cherche à transmettre ma passion pour l’histoire locale auprès des jeunes générations à travers des études de cas, des visites sur le terrain, des rencontres avec des chercheurs ou encore la participation au montage d’expositions.