Les recherches et actions à mener
Un projet de candidature d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco nécessite une temporalité longue pour chaque territoire, une appropriation forte par l’ensemble de la population et un portage politique volontariste qui s’inscrivent dans cette démarche.
En effet, tout projet demande de nombreuses investigations: historique, archéologique, anthropologique, sociologique, bibliographique, des analyses comparatives du bien à proposer avec d’autres sites inscrits au patrimoine mondiale de l’Unesco, cela implique d’établir l’inventaire des éléments patrimoniaux culturels et/ ou naturels dépendamment du projet du territoire… Ces multiples travaux sont primordiaux puisqu’ils permettront d’établir la définition du bien, sa délimitation exacte ainsi que sa Valeur Universelle Exceptionnelle. Le dossier devra comporter les déclarations d’intégrité et d’authenticité du bien. Enfin, il devra également intégrer un plan de gestion et de protection du bien afin de démontrer la volonté de transmettre le bien aux générations futures.
Établir une bibliographie de référence.
De multiples ouvrages et documents d’archives anciens et contemporains existent sur le sujet. C’est pourquoi, il est préconisé de prendre pour référence de «base» le catalogue d’exposition «Terre-Neuve, Terre-Neuvas» édité à l’occasion de l’exposition des musées de Bretagne à Rennes, d’Histoire à Saint-Malo, d’Art et d’Histoire à Saint-Brieuc et Granville en 2013-2014. Ce dernier est concis, il fait des mises au point récentes et renvoie ou cite à de nombreux travaux plus importants ou plus anciens.
Le but: Ce cadre devra permettre de valider l’importance mondiale, d’un point de vue historique et anthropologique, à accorder aux activités de pêche à la morue sur les bancs de Terre-neuve durant plusieurs siècles. C’est à lui que l’on pourra adosser les traces matérielles conservées sur l’archipel et/ou les paysages associés.
Etablir un inventaire patrimonial du territoire
Que raconte notre patrimoine aujourd’hui? Qu’elles sont les traces matérielles et immatérielles dans l’archipel de l’activité pluriséculaire de pêche à la morue? Quels sont les lieux associés sur l’ensemble du territoire aux activités de la pêche-transformation et/ou conditionnement des produits de la pêche?
Le but: Ce cadre devra permettre de valider l’importance mondiale, d’un point de vue historique et anthropologique, à accorder aux activités de pêche à la morue sur les bancs de Terre-neuve durant plusieurs siècles. C’est à lui que l’on pourra adosser les traces matérielles conservées sur l’archipel et/ou les paysages associés.
Faire un inventaire historique
Cet inventaire permettra une meilleure lecture de l’histoire du territoire lié aux activités liées à la pêche par son empreinte humaine par conséquent de différentes époques. Pour ce faire, nous disposons de nombreux fonds: iconographiques, cartographiques, topographiques ainsi que des résultats de fouilles archéologiques qui pourront aisément illustrer cet inventaire. Cela pourra se faire en quatre parties distinctes:
- Les éléments disparus – les étendues des graves ou des stations de pêches sur le littoral
- Les épaves de bateaux de pêche
- Les résultats des fouilles archéologiques
- Documentaires, témoignages, reportages visuels ou radiophonique
Le but: Cet inventaire permettrait de fournir un cadre, le plus complet possible, à l’intérieur duquel il sera possible de réfléchir à une délimitation, en ayant à l’esprit les concepts d’authenticité et d’intégrité exigés par la Convention de Patrimoine mondial. Il permettra en outre (sans doute) d’apporter des éléments sur la compréhension de l’évolution historique de la pêche dans ses rapports avec les installations à terre dans l’archipel.
L'Analyse comparative
L’analyse comparative a pour objet de déterminer en premier lieu si le bien proposé pour inscription entre dans le champ de la Liste du patrimoine mondial, et ensuite de démontrer qu’il n’existe pas dans la même aire géoculturelle (pour les biens culturels) ou dans l’ensemble du monde (pour les biens naturels) de biens comparables possédant les mêmes valeurs et dont l’inscription pourrait être proposée à l’avenir. L’aire géoculturelle se définit à l’échelon régional ou mondial selon les valeurs exprimées par le bien.
Valeur Universelle Exceptionnelle
Les Orientations définissent l’expression « [Valeur Universelle exceptionnelle] comme désignant une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu’elle transcende les frontières nationales et qu’elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité. Pour être considéré d’une valeur universelle exceptionnelle, un bien doit également répondre aux conditions d’intégrité et/ou d’authenticité et doit bénéficier d’un système adapté de protection et de gestion pour assurer sa sauvegarde.
Gestion et préservation
La politique patrimoniale est présente dans de nombreuses démarches de recherches entreprises depuis plusieurs années, tant sur le plan archéologique, y compris sous-marine, qu’en matière de conservation, restauration des biens culturels, de classement et de valorisation du patrimoine architectural… L’intérêt que témoignent de nombreux chercheurs pour notre archipel met en lumière les multiples potentiels du territoire, sur des champs transversaux qui vont de l’anthropologie, à des domaines de recherches scientifiques plus fondamentaux.
Médiation culturelle
Nos démarches doivent s’inscrivent dans un ancrage de territoire.
- Vulgarisation et/ou animation culturelle
- Partenariat avec SPM la Première pour la couverture médiatique
- Multiples niveaux d’interventions et de diffusions sur les médias et les réseaux sociaux